Il n’est un secret pour personne que la plupart des jeux à licence est à éviter comme la peste. Dragon Ball – Le secret du dragon, premier jeu NES à avoir marqué les esprits pour sa (mauvaise) traduction en Français est de ceux-là. Pourtant Dragon Ball partait sur de bonnes bases. Une vue de ¾, des passages secrets à foison, une trame de l’histoire à peu près respectée dans sa version originale, et même des contrôles pas trop mauvais. Sitôt les premiers affrontements, on déchante. La détection des collisions est une catastrophe, Son Goku bute dans tout et n’importe quoi. Pire, les ennemis ne sont pas perturbés par vos coups. L’aventure démarre donc difficilement, et nous n’avons alors rien vu.
Mais admettons, après quelques essais et un peu d’entrainement, on finit par se défaire de la plupart des nuisibles. Le vrai point dramatique du jeu est la gestion de la santé. Indiquée par un nombre, débutant à 100, celle-ci défile avec le temps. Les concepteurs du jeu ont eu la « superbe » idée de combiner un décompte de temps et une jauge de vie. Une idée originale (reprise de la série Gauntlet, on présume), mais qui s’avère rapidement frustrante, surtout combinée à la gestion des collisions catastrophiques du jeu.
Mais admettons, une fois de plus. Avec un level design bien pensé, et quelques ravitaillements ingénieusement disséminé, on devrait pouvoir s’en sortir ? Non, Dragon Ball n’est pas avare en capsules cachant des power up, que l’on obtient en fouillant les recoins ou en battant des ennemis, mais ces mêmes capsules vous donneront un objet totalement au hasard. Cela va de l’indispensable gâteau qui redonne 100 points de vie (jusqu’à 150, voire 250 plus tard dans le jeu) au ballon point d’interrogation qui donne des points. Ce hasard fait que, malgré des techniques de combat maîtrisées et une bonne connaissance des niveaux, il n’est pas toujours possible d’en venir à bout.
Et c’est là, outre la gestion des collisions, le problème majeur de Dragon Ball. Sans cela, on aurait pu louer une certaine originalité dans le level design, ou la présentation des saynètes, plutôt bien réalisées pour 1987. En lieu et place, on peste contre tout et n’importe quoi. L’énervement couve.
Car on s’énerve sur Dragon Ball, il fait partie de ces jeux où, au bout de nombreux effets infructueux, on finit par jeter sa manette de rage. La faute n’incombe pas qu’au Gameplay. En effet, limitation de mémoire oblige ou inconscience des concepteurs, le jeu nous passe en boucle la même musique d’un bout à l’autre de chaque niveau. Un thème qui se visse dans votre cerveau pour ne jamais en ressortir… Que l’on finit par oublier au bout de quelques semaines et qui, 23 ans après les faits, ressurgit de vos enceintes comme le croque-mitaine, pour vous substituer votre sommeil.
Dragon Ball, le secret du dragon est un cauchemar de mon enfance que j’aurai souhaité garder enfoui. J’avais, à l’époque, faute d’autre jeux auxquels m’adonner, réussi à réunir les 7 dragon balls et réaliser un vœu. Je n’ai entrevu la suite que grâce à un code (B sur la seconde manette). Mais même avec cela, Dragon Ball est une aventure pénible à coup de Lapin extra-terrestres et autres bizarreries vidéo-ludiques. Si vous souhaitez vraiment revivre les aventures du petit garçon à queue de Singe, Dragon Ball Advanced Adventure sur GBA, bien que très répétitif, est nettement plus recommandable.