Après avoir arpenté les 6 jeux de la compilation The Disney Afternoon Collection de fond en comble, tous bons bien qu’à divers degrés (oui, même TaleSpin), la question évidente qui se pose est la suivante : Capcom a-t-il fait d’autres jeux dans ce genre ? La réponse est oui. Comme nous vous en parlions il y a quelques jours à l’occasion de la chronique de Duck Tales 2, Capcom a réalisé d’autres adaptations pour le compte de Disney. En 1991, soit 2 ans après la sortie du film qui démarrait le second âge d’or de la firme aux grandes oreilles, Capcom adaptait La petite sirène en jeu vidéo.
On pourrait se dire que le public visé était légèrement différent. Mais si vous n’en n’avez aucun souvenir, c’est peut-être surtout parce qu’il n’est jamais sorti en France. La compilation précitée ne l’a logiquement pas repris, s'agissant d'une adaption de film et non d'une série. Pourtant, le scénario du jeu se déroule clairement après les évènements du film, et cette adaptation colorée du conte d'Andersen avait d’ailleurs eu le droit à sa série dérivée (en 1992, donc après la sortie du jeu).
Peu importe les détails. Sachez que nous avons ici qui s'inscrit parfaitement dans la continuité de la compilation soit un jeu de plateforme, ou assimilé. Notre sirène est en effet douée pour la nage ce qui lui permet de se déplacer dans toutes les directions. Le level design reste cependant linéaire. Pour ceux qui ont la hantise des niveaux aquatiques, le jeu est remarquablement maniable pour le genre. Ce qui n’est finalement qu’une demi surprise quand on sait que Tokuro Fujiwara était ici aux commandes.
B pour accélérer, A pour donner un coup de nageoire et envoyer une bulle, NES oblige on reste dans la simplicité. Comme tout bon jeu de plateforme, il est possible de dénicher des bonus dans le sable. Parmi eux figurent des coquillages (magiques, d’après la notice) qui sont à la fois une arme redoutable et l’une des rares possibilités pour ouvrir des coffres. Ces dernier renferment des améliorations permettent de gagner en puissance et en portée. Malheureusement, trois cœurs seulement nous séparent du trépas causant invariablement un retour au début de la séquence en cours ainsi que la perte de ces précieux bonus.
Certains coffres sont malheureusement vides. Même en fouillant partout, on trouve plus de coffres à ouvrir que de coquillages disponibles. Certains ne peuvent être ouverts qu’en ayant déjà augmenté la puissance d’Ariel (notamment pour pousser des rochers). Sachant que c’est précisément ce que l’on cherche à faire en les ouvrant, le jeu se mord ainsi la queue (de poisson). Si le jeu ne présente pas d’obstacle insurmontable (continus infinis et boss sommaires au menu), il passe son temps à nous donner de fausses indications ou nous interdire ses bonus. Un problème qui se règle dès le second passage, mais vous aurez fini le jeu avant que ceci ne se produise.
On a pleinement conscience que cette sirène antédilluvienne n’est pas destinée à des hardcore gamers de 40 balais. Le graphisme est plaisant, la prise en main est bonne. Le jeu est très court (5 niveaux, le « longplay » de Youtube dure 22 minutes) et ne pose véritablement aucun challenge, si ce n’est le contenu mystérieux de tant de coffres. On avoue également qu’après avoir fouillé chaque banc de sable, et constatant la rareté de nos trouvailles (2 cœurs, 2 fourchettes en tout et pour tout), on a supposé être passé à côté de quelques secrets supplémentaires. La vidéo précitée nous révèle que lancer des objets (ennemis ou coquillages) dans des cavités révèle également d'autres secrets. Rien qui ne soit utile donc, à moins que vous ne souhaitiez viser un score élevé. Ce qui n’était pas très clair dans la notice, que nous avions pourtant parcouru (hm… survolé OK).
Si vous avez une petite fille et que vous souhaitez l’initier aux joies du retro gaming, il est possible que The Little Mermaid soit une solution. Sinon, ce jeu n’est à faire que si vous avez donc déjà terminé plusieurs Megaman, les Duck Tales, Chip and Dale et Darkwing Duck. Un jeu à découvrir sur émulateur bien entendu, en attendant que Capcom se décide à sortir une compilation plus conséquente de ses anciennes conversions Disney. Le prix de revente est bien entendu prohibitif, même pour les collectionneurs.