Note: 2/5 (moyen)
Genre(s): Third Person Shooter
Développeur(s): Pandemic Studios
Date de sortie initiale: 21 septembre 2004
Découverte: Octobre 2020
Testé sur: Xbox One X

Depuis l’arrivée de la retrocompatibilité des jeux de la Xbox originale sur Xbox One, les abonnés Xbox Live Gold ont eu droit à une palanquée de jeux estampillés Star Wars. Si Jedi Academy ou KOTOR ne nous avaient pas laissés indifférents à l’époque de leur sortie, on avoue être complètement passé à côté du phénomène Star Wars Battlefront. Les différents déboires rencontrés par EA depuis ne nous ont guère invités à tenter de rejoindre le bataillon des fans déçus. Reprécisons donc que notre chronique du jour est dédiée au tout premier Star Wars Battlefront, sorti en 2004, et non l’épisode homonyme ayant vu le jour depuis en 2015.

Que nous propose-t-on là qui avait suscité, à l’origine, tant d’engouement ? Star Wars Battlefront proposait de vivre ou revivre les batailles terrestres de la saga étoilée. Point de héro ici, on contrôle des grouillots à la solde de différentes factions. Les contrôles sont rudimentaires (et à l’évidence pensés pour le combo clavier+souris) et l’armement de même. Les graphismes, plus acceptable que ceux d’un KOTOR, affichent leur âge avancé. Au niveau du son, en revanche, on s’y croirait.

Si la perspective de contrôler un clone, un droïde ou même un Wookie ne nous enchante guère, il faut avouer que le jeu se laisse cueillir même pour les plus sceptiques. On est rapidement plongé dans l’ambiance de ces affrontements intergalactiques. La prise en main est immédiate et les parties s’enchaînent pour le moins rapidement. On suit d’abord les troupes histoire de ne pas être isolé, puis on finit meneur en imaginant des stratégies de conquêtes, condition sine qua non de victoire au fil du jeu. Si les premières batailles se gagnent en effet sans trop d’effort, certaines joutes comme sur Bespin ou Endor nécessitent semble-t-il de conquérir et tenir les bastions dans un ordre précis.

Contre une IA souvent déficiente, il est aisé de se retrouver en tête du nombre de frag. Les scores pour peu que l’on campe un sniper en position avantageuse ou qu’on choisisse une classe munie d’un blaster automatique peuvent facilement être explosés. A la manette cependant, la visée automatique accuse son âge. Point de gâchette de visée ici, le réticule suit l’ennemi le plus proche lors de ses déplacements. Cela nous confère donc les pleins pouvoirs avec des personnages capables d’enchainer les tirs. En revanche les lance-roquettes et autres armes à projectiles lents en pâtissent méchamment. Les AT ST ne sont en effet pas réputés pour leur agilité, et pourtant assurer un carton à la roquette sur ces derniers s’avère compliqué.

Car le jeu nous propose également de piloter divers véhicules, ce qui apporte une variété non négligeable à l’ensemble. En fonction des lieux et de la faction, il nous est alors possible d’embarquer dans des X-Wing, Tie-Fighter, AT-ST et autres Motojets. Tout comme pour les unités d’infanterie, les résultats s’avèrent variés, voire décevants. Une fois dans les airs, on passe son temps à se faire vilipender pour cause d’atteinte des limites de l’aire de combat. Il faut donc enchaîner les demi-tours plus que de raison. Le moteur de jeu alors en souffrance est incapable d’afficher l’intégralité des troupes au sol, ce qui oblitère toute stratégie de domination par les airs.

Nos tentatives de varier les plaisirs par le contrôle de véhicules alternatifs et autres troupes plus complexes à manier se soldent ainsi par des défaites. On finit donc régulièrement par reprendre du service en tant que grouillot de base avec la combinaison classique arme automatique + grenade histoire de rééquilibrer les compteurs. On suppose, faute de proposer un mode solo réellement satisfaisant, que toute la force du jeu était alors dans sa capacité à faire cohabiter des dizaines de joueurs en ligne. Nous sommes malheureusement dans l’incapacité de confirmer cet état de fait.

En résulte un jeu distrayant à la profondeur quasi nulle. Un mode alternatif nous propose de jouer à plus grande échelle dans une sorte de partie d’échecs interplanétaires ou chaque victoires et défaites compte pour l’ensemble du match. Une fois la bataille amorcée, on s’aperçoit qu’on est partis pour arpenter les mêmes lieux et faire batailler les mêmes troupes à l’infini. L’usure nous guette rapidement, et les défauts du jeu se font alors pressant.